Perspectivia
Lettre1867_02
Date1867-07-26
Lieu de créationDüsseldorf
AuteurScholderer, Otto
DestinataireFantin-Latour, Henri
Personnes mentionnéesFantin-Latour, Hélène
Lieux mentionnésDüsseldorf
Œuvres mentionnées

Düsseldorf

26 juillet 1867

Mon cher Fantin,

J’ai appris avec grand regret la triste nouvelle de la mort de votre bonne mère.La mère de Fantin est décédée le 20 juillet 1867. Je ne suis pas en état de vous donner une consolation dans un moment pareil ; ce que je peux vous dire, c’est que je peux sentir avec vous cette grande douleur de perdre sa mère, cependant vous avez appris vous-même qu’est ce que c’est la vie, moi j’apprends de jour en jour plus qu’elle n’est pas cela, qu’on rêve dans la jeunesse selon les idées de sa fantaisie, et qu’elle est composée de douleurs et de chagrin, et ces heures de bonheur et de satisfaction y sont bien rares, et cette triste expérience vous laissera supporter avec plus de calme un coup pareil. Vous m’aviez écrit dans votre lettre précédente que votre mère a été malade et je suppose que sa mort a été précédée de longues souffrances, on ne doit pas regretter trop la fin de ses maux. Je voudrais être avec vous mon cher ami, pour être mieux en état de vous dire ce que j’éprouve, dans un moment pareil il n’est pas possible d’écrire.

Adieu, mon cher Fantin, ne vous abandonnez pas trop à la tristesse. Écrivez-moi bientôt un mot.

Votre ami O. Scholderer