Perspectivia
Lettre1878_03
Date1878-03-31
Lieu de création8 Clarendon Road Putney
AuteurScholderer, Otto
DestinataireFantin-Latour, Henri
Personnes mentionnéesEsch, Mlle
Scholderer, Luise Philippine Conradine
Edwards, Edwin
Edwards, Ruth
Dubourg, Charlotte
Dubourg, Jean-Theodore
Dubourg, Hélène
Lieux mentionnésLondres, Royal Academy of Arts
Londres
Paris
Paris, Musée du Louvre
Paris, Exposition Universelle, 1878
Œuvres mentionnéesF La famille Dubourg
F La lecture

8 Clarendon Rd Putney

31 mars [18]78

Mon cher Fantin,

Je ne vous écris qu’un mot aujourd’hui, d’abord pour vous prier de m’excuser que je n’ai pas répondu à votre bonne lettre du 13 mars. Mlle Esch vous aura dit que mon travail m’a rendu incapable pour toute autre chose. Maintenant je peux me reposer, car mon grand portrait n’a pas pu être achevé pour l’académie, je suis content de cela, mieux achever bien un tableau que d’envoyer une chose incomplète.

Puis, je viens pour vous dire que j’ai l’intention de venir à Paris pour quelques jours. Il me faut un peu de repos, de rafraîchissement que je crois trouver chez vous ; d’aller au Louvre avec vous et causer de bien des choses et vivre très tranquillement. Je ne peux pas rester plus de cinq ou six jours, puisque j’ai la cruauté de laisser ma femme à Londres. Mais je crois, le voyage et un séjour si court à Paris lui ferait plus de mal que de bien, et nous avons pas abandonné notre projet de venir pour l’Exposition, ainsi elle m’a conseillée d’aller seul. Je compte partir mercredi matin à 8.50 de Londres et arriverai le soir à 6.30 à Paris. Je vous prie de ne pas vous déranger du tout, vous savez que je trouverai mon chemin chez vous, aussi il me semble que vous devez être occupé avec votre tableauFantin-Latour, La famille Dubourg, F.867. jusqu’au dernier moment. Puisque nous causerons de tout je n’écris plus rien, seulement je ne dois pas oublier de vous dire que j’ai vu votre tableau pour l’AcadémieFantin-Latour, La lecture, F.824. chez les Edwards et que je l’aime beaucoup, cela m’a paru très fort et d’une grande simplicité d’exécution. Je suis certain que le tableau aura une bonne place à l’Exposition et ce sera bien beau au milieu de cette peinture d’amateurs dont l’Académie est pleine.

Je vous dis Adieu et à revoir. Bien des choses à vous deux et à Mlle Esch de nous deux, aussi bien des compliments à Mr. et Madame Dubourg et à Mademoiselle.

Votre ami

Otto Scholderer