Perspectivia
Lettre1887_07
Date1887-09-24
Lieu de créationDornholzhausen
AuteurScholderer, Otto
DestinataireFantin-Latour, Henri
Personnes mentionnéesMagnus, Emma
Magnus, Rose
Dubourg, Victoria
Scholderer, Viktor
Scholderer, Luise Philippine Conradine
Magnus, Hermann
Lieux mentionnésParis
Manchester
Œuvres mentionnées

Dornholzhausen

Près de Hambourg

24 Sept. 1887

Mon cher Fantin,

Je vous écris un mot pour introduire les demoiselles Emma et Rose Magnus chez vous, les filles de mon ami Monsieur Hermann MagnusHermann Magnus, négociant en peintures à Manchester, ami de Scholderer qui fera son portrait. de Manchester, qui sont en ce moment à Paris. C’est une famille d’artistes et elles ont toutes les deux un talent remarquable. Leur père est négociant, mais en même temps un amateur très distingué en peinture. Ils connaissent votre art depuis des années, possèdent même quelques de vos toiles, et on peut dire que, dans leurs efforts, elles ont été guidées surtout de votre art qu’elles placent au-dessus de tout autre de notre temps. Ainsi j’espère que vous et Madame les accueillerez avec plaisir, car elles seraient bien malheureuses de devoir quitter Paris sans avoir vu votre atelier, elles doivent retourner au commencement du mois d’octobre et j’espère que vous soyez rentrés à Paris à cette époque. Elles parlent l’anglais, le français et l’allemand, et sont modestes et aimables, et je me suis adressé avec plaisir à vous pour les introduire chez vous.

Comment vont vos santés ? Nous espérons bien que votre séjour à la campagne vous a fait du bien et que les yeux de Madame sont mieux. Ici la chaleur avait été accablante et m’a fait beaucoup de mal, maintenant je suis bien, nous avons passé six semaines ici et nous avons été retenus si longtemps par Victor qui a été malade, et maintenant il s’est fait mal aux genoux en descendant de la voiture, ce qui nous arrête encore une semaine. Nous étions au point de partir pour Putney. Ma femme se porte assez bien, le bon air ici lui a fait du bien.

Adieu, bien des choses à vous et Madame de ma femme et de moi, et des baisers de Victor.

Votre ami

Otto Scholderer

<Nous pensons partir samedi prochain>