Perspectivia
Lettre1887_08
Date1887-11-02
Lieu de créationParis
AuteurFantin-Latour, Henri
DestinataireScholderer, Otto
Personnes mentionnéesEdwards, Ruth
Scholderer, Viktor
Scholderer, Luise Philippine Conradine
Magnus, Emma
Magnus, Rose
Lieux mentionnésParis, Musée du Louvre
Buré (Normandie)
Manchester
Londres, Institute of Painters in Oil Colours
Œuvres mentionnéesF Sara la baigneuse

[Paris]

2 nov. 87

Mon cher Scholderer

Nous étions encore à Buré quand j’ai reçu votre lettre. J’ai été bien fâché de ne pouvoir voir les amiesEmma et Rose Magnus, filles d’un ami de Scholderer, négociant d’art à Manchester. dont vous me parliez. Mon concierge n’a pas su me dire si elles étaient venues.

Nous sommes rentrés depuis trois semaines et je n’ai eu guère de temps pour vous en parler.

Sitôt rentré, j’ai eu à nettoyer mes peintures de fleurs pour madame Edwards, ensuite j’ai fini un tableau pour l’InstituteFantin expose Sara la baigneuse, F.1295, à la cinquième exposition de l’Institute of Painters in Oil Colours de Londres en 1887. que je viens d’envoyer.

Comment vont vos santés ? Victor est j’espère complètement remis. N’avez-vous pas été éprouvés par le changement d’air, ici nous allons bien. La campagne, où nous sommes restés presque 4 mois, me semble faire du bien pour supporter l’hiver. Qu’avez-vous fait en Allemagne, parlez-moi donc dans votre prochaine lettre de votre travail, et de ce que vous avez vu et entendu en fait de peinture. Je ne sais pas si c’est la vieillesse, mais que tout me paraît manquer d’intérêt dans les Arts d’aujourd’hui. Ici, Dieu merci ! Je suis sans voir peintre d’aucune sorte. Je suis bien fâché que vous n’ayez pas pu venir nous voir en passant. Nous aurions causé du passé et nous aurions été au Louvre ensemble, comme autrefois.

Dites bien des choses de notre part à madame, embrassez Victor pour nous et croyez à ma vieille amitié. H. Fantin